Quand perdre ta liberté te fait perdre tous tes repères.

Ce cher confinement. Déjà 6 semaines.

Étrangement, le fait d'être confinée n'a pas changé grand chose à ma routine quotidienne. Je suis de nature solitaire et je travaille majoritairement de la maison. Par contre, depuis quelques semaines, j'ai dû faire connaissance avec une nouvelle amie, l'anxiété. Elle va et vient sans pourtant  être invitée. Elle surgit alors que je marche calmement avec les enfants. Mon coeur se sert douloureusement alors que ma tête se demande dans quel monde auront-ils à faire leur chemin, à vivre leur vie. Ai-je pris la bonne décision, ai-je suffisamment réfléchie avant de fonder ma famille? L'anxiété arrive aussi alors que je prends un verre de vin, doucement, un samedi soir, en écoutant de la musique. Et si le confinement marquait le début d'une vie nouvelle mais pas nécessairement plus rose, comme je l'espère? Et si tous les investissements faits par le gouvernement avait un coût social trop lourd par la suite? De quoi auront l'air nos écoles et nos hôpitaux dans quelques mois, quelques années? Et si, et si ...

J'apprends à gérer ce chaos intérieur, à coup de douceur et de bienveillance. Je ne lui donne pas le droit s'installer trop longtemps mais je me permets mes zones d'ombre.

Un jour à la fois, j'affronte mes peurs en gardant en tête qu'il est primordial de prendre soin de moi afin de rester ancrée.

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